Quand la Province rencontre le Baden-Württemberg : petite chronique d’un jumelage réussi
Deux villes historiques – l’une française, l’autre allemande -, qui peuvent s’enorgueillir d’une université réputée. Deux villes du sud où « il fait bon vivre ». Sur de nombreux points, Aix-en-Provence et Tübingen se ressemblent. L’année 1960 et la signature du traité de jumelage ont marqué le début d’un partenariat solide, qui continue encore aujourd’hui à faire des émules.
Il serait impossible de parler du jumelage entre « Aix » et Tübingen sans évoquer les partenariats académiques. Outre les échanges scolaires, les deux villes sont à l’origine d’un parcours universitaire aussi unique qu’original. Baptisé « TübAix », celui-ci permet d’effectuer une licence d’histoire en France, à l’université Aix-Marseille, et en Allemagne, à l’Université Eberhard Karl de Tübingen, et ainsi d’obtenir un double diplôme.
Le jumelage ne se cantonne cependant pas au domaine universitaire. Le cœur du partenariat réside en effet dans la volonté de chacune des villes à partager quelque chose de son identité avec sa jumelle. La tradition aixoise des marchés en est un exemple. Chaque année, les saveurs ensoleillées de la ville méridionale s’invitent au marché ombro-provençal de Tübingen. De leur côté, les artisans allemands régalent les visiteurs du « Marché international des villes jumelles » d’Aix de leurs Bretzel et autre Glühwein. Le mois de décembre 2020 a en outre été placé sous le signe d’Hölderlin à Aix. Le célèbre poète originaire de Tübingen a fêté son 250ème anniversaire, l’occasion pour les aixois de découvrir ou redécouvrir son œuvre. La ville de Cézanne n’aurait enfin pu se passer d’une coopération artistique. Les peintres amateurs de l’association « Léonard et ses amis » sont en contact depuis plus de dix ans avec les peintres de Tübingen. La tradition veut que, chaque année, les uns exposent chez les autres. Au fil des voyages, des liens plus profonds se sont noués. C’est aussi ça le jumelage. Même la pétanque n’y a pas résisté. Le célèbre sport marseillais a trouvé un jumeau à sa hauteur dans le club « La Fanny Joyeuse e.V » de Tübingen. A quand le tournoi entre villes partenaires ?